Conférence de résolution des problèmes du monde

Publié le par sab

A 8h, tout les représentants d'une centaine de pays, d'ONG, d'OIG et de grandes multinationales se retrouvent pour un discours introductif. La conférence s'attaquera à 4 grandes thématiques: la question du désarmement des Etats instables, les investissements éthiques, le droit à l'éducation et la souveraineté alimentaire. Les représentants rejoignent ensuite leurs salles respectives.

Dans la salle environnement qui traite de la souveraineté alimentaire le débat s'annonce houleux. 3 coalitions se forment, les pays africains sont rejoints par les ONG, l'UNICEF, l'UNESCO et la FAO pour une alternative au système existant, les pays de l'UE, les Etats-Unis, Israël, la Turquie et le Mexique s'allient pour augmenter les aides au Sud et réviser leur politique agricole, les pays émergents quant à eux retrouvent les firmes multinationales et, chose surprenante, la Banque mondiale et l'OMC pour défendre un protectionnisme de l'agriculture permettant de développer leur agriculture et d'inonder ensuite les autres marchés.
Dans la coalition Afrique-ONG, les intérêts nationaux prennent vite le dessus, les ONG ne parviennent pas à s'organiser et ne se rendent compte que trop tard qu'elles ne se sont pas assez démarquées des positions adoptées par des Etats qui ne sont pas des plus nets. Mais tant pis, de belles avancées devraient être défendues, ONG et OIG se retrouvent à la pause café pour se mettre d'accord sur un certain nombre de points à défendre coûte que coûte.
Débat et vote avec les autres coalitions: les pays du Nord ne comprennent pas l'attitude ouvertement libérale de l'OMC et de la Banque mondiale qui font fi de la position de leurs financeurs principaux, les pays africains tapent ouvertement sur les pays du Nord et recherchent une alliance avec les pays émergents pourtant apparemment plus dangereux que le Nord qui se montre volontaire pour réviser ses positions. En tant que représentante de l'Association pour le Développement Economique Régionale, mon intervention visant à ramener mon groupe à l'évidence qu'il se trompe de cible et qu'il ne faut pas se mettre à dos ceux qui ont l'argent pour financer toutes les propositions et les ONG et OIG présentes est un échec. Finalement il est voté que la compétence agricole est retirée de l'OMC au profit de la FAO, les pays du Nord, révoltés par l'adoption de telles pratiques qui relèvent de négociations propres à l'OMC, quittent la salle. L'exceptionnalité des biens agricoles entre autre et la non-conditionnalité des aides sont ensuite adoptées, mais comme je le souligne à la fin, il est primordial que les pays du Nord reviennent dans le cycle des négociations puisque les résolutions ne pourront être mise en oeuvre sans eux et sont donc caduques.
Malgrè le semblant d'avancées, ces négociations sont tout de même un échec pour l'ADER qui n'a pas su se rapprocher de ses missioneurs et défenseurs que sont la France et l'UE...


... pfou!
Et bien c'était super de négocier et de se taper dessus comme ça! Imaginez un grand jeu de rôle à 62!  Ou l'argumentaire et le poids de la puissance remplace les armes, armures et autres bonus/malus... Bon, on a certainement pas tous eu des positions très réalistes (la Banque mondiale était beaucoup plus néolibérale qu'elle ne l'est maintenant, la FAO -OIG leader dans le domaine- était muette, la représentante des USA représentait vraiment la génération novatrice d'Obama! de mon côté, malgré l'absence d'infos sur l'ADER je m'en suis sortie grâce aux positions plus claires d'un groupe dont elle fait partie), puis le rapport à écrire ensuite en amphi était un peu moins folichon mais c'était vraiment chouette de faire cette simulation de relations internationales!

Publié dans truks

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